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Les années bissextiles.
Tout le monde est accoutumé aux années bissextiles, introduisant le fameux 29 février, mais pourquoi cet ajout tous les 4 ans à notre calendrier. Un peu d’histoire…
De nos jours, nous utilisons (presque partout sur la planète) le calendrier Grégorien, un calendrier solaire conçu à la fin du XVIe siècle pour corriger les dérives du calendrier Julien (instauré par Jules César), jusqu’alors en usage et remplaçant lui-même le calendrier romain, qui comportait déjà une importante dérive de 90 jours, due à un système d’intercalation peu suivi.
Le calendrier Julien fut utilisé dans toute l’Europe, ainsi qu’en Afrique du Nord et ce, jusqu’en 1582 ou le pape Grégoire XIII instaura donc un calendrier qui porte son nom.
Le calendrier Julien se décalant de 1 jour en 134 ans, un changement devenait nécessaire.
Lorsqu’il fut décidé de le remplacer en 1582, il était déjà décalé de dix jours par rapport à l’année « tropique », ou l’intervalle de temps nécessaire pour que le Soleil reprenne sa place dans le cycle des saisons.
A ce problème « astronomique », venait s’ajouter un problème religieux : le décalage de plus en plus important de la date de Pâques vers l'été, alors que cette fête symbolise le printemps, le renouveau du monde.
La réforme grégorienne avait donc pour objectif de réaligner notre façon de gérer le temps par rapport au Soleil, définir un nouveau système d’alignement sur l’année « tropique » et permettre un calcul simple et régulier de la date de Pâques.
Or, même si le calendrier Grégorien est bien plus proche de l’année « tropique » que les anciens systèmes, il existe encore de nos jours un léger décalage. En effet, le calendrier actuel possède 365 jours mais la Terre accomplit une révolution sidérale en 365 jours… et 6 heures (environ).
Pour être plus précis, nous avons 0,2422 jour de retard par an.
C’est pourquoi tous les 4 ans nous rajoutons un jour dans l’année, au mois de février.
Soit une année bissextile de 366 jours (« bissextile » venant du latin « bisexstilis » et signifiant deux fois 6). Nous corrigeons ainsi ce décalage.
Mais (car il y a toujours un mais) 0,2422 × 4 = 0,98688. Nous sommes cette fois-ci en avance !
De très peu, certes, mais au fil du temps ce décalage se fera ressentir.
Le calendrier grégorien a une valeur moyenne de 365,25 jours ce qui est trop élevé par rapport à l’année « tropique » égale à 365,2422. Pour 1000 années écoulées, nous constatons un décalage de 7,50 jours. Alors dernière petite astuce pour se rapprocher de l’année solaire, nous n’ajoutons pas de 29 février tous les quatre ans aux multiples de 100, qui ne peuvent l’être également de 400.
Exemple : 1600 et 2000 sont bissextiles (elles sont divisibles par 100 et par 400), mais pas les années 1700, 1800, 1900 (qui ne sont divisibles que par 100).
Ce qui change donc, ce n’est pas notre course autour du Soleil, mais uniquement notre façon de gérer le temps.
Pour déterminer si une année est bissextile ou non, procédez comme suit: