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Par Alexis-Giacomoni le 19 Mars 2021 à 15:01Quelques mots sur le phénomène récurrent aux équinoxes : la lumière zodiacale.
Dans l’environnement proche du Soleil, de discrètes particules de glace, de silice et de carbone
(les météoroïdes), issues principalement des comètes joviennes (venant des environs de Jupiter),
voyagent entre les planètes et tombent en spirale vers notre étoile.Vu depuis la Terre, et principalement sous nos latitudes, ce nuage de poussières éclairé
par la lumière solaire donne naissance à un photométéore nommé la lumière zodiacale.
Celle-ci peut être observée idéalement dans les périodes qui suivent/précèdent la fin ou le début
du crépuscule astronomique, comme une pâle lueur de forme élancée et pouvant
être confondue avec les lumières d’une ville lointaine ou la voie lactée.
La lumière zodiacale suit le plan de l’écliptique (le plan de l’orbite terrestre) ainsi que
la bande zodiacale (d’où son appellation) et peut donc être observée soit 1h/1h30
avant le lever du Soleil direction plein Est en automne (idéalement de mi-septembre à mi-octobre),
soit 1h/1h30 après son coucher direction plein Ouest au printemps (de fin mars à mi-avril).Pour avoir le plaisir d’observer ce phénomène, l’œil nu est l’instrument de prédilection
mais les conditions d’observations doivent être de qualité : loin des lumières de la ville,
horizon dégagé, ciel clair et absence de Lune. L’éclat de la lumière zodiacale reste assez faible.
En France, elle est de plus en plus difficile à observer à cause de la pollution lumineuse.
C’est donc loin des villes, sous un ciel bien noir, que nous avons le plus de chances de l’apercevoir.
Pour ceux qui souhaitent en garder un souvenir, vous pouvez également la photographier.
Voici quelques conseils de prise de vue:Utilisez un appareil reflex en mode manuel (les bridges et autres appareils génèrent trop de bruit
numérique et vont noyer la lueur), choisissez un objectif grand angle (de 10 à 20 mm de préférence),
utilisez une grande ouverture pour votre diaphragme et faites diverses poses allant
de 20 à 30 secondes pour des étoiles ponctuelles, à une sensibilité de 800 ou 1600 isos
(3200 est possible selon votre modèle et le bruit généré par sa sensibilité).
Il est obligatoire d’utiliser un trépied stable ainsi qu’une télécommande ou un intervallomètre
afin d’éviter toute vibration et flou de mouvement lors de la longue pose.
Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
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Par Alexis-Giacomoni le 8 Août 2020 à 23:08
Chaque année, aux mois de juillet et d’août, se produit un événement très médiatique
pour les passionnés d’astronomie ou les curieux/amoureux de la nature: la pluie de météores des Perséides.Appelée aussi les « Larmes de Saint Laurent ». Il s’agit d’un essaim de météoroïdes (de fins débris d'astéroïdes ou de comètes) né et alimenté par les différents passages de la comète 109P/Swift-Tuttle, portant fièrement le nom des deux astronomes Lewis Swift et Horace Parnell Tuttle.
Chaque comète (de gros blocs de glace et de roche) traversant le système solaire, laisse derrière elle une gigantesque traînée de poussières, des particules appelées météoroïdes et dont la taille est comprise entre celle d'un grain de sable et celle d'un petit caillou (plus gros à quelques exceptions). Chaque année, à la même période, lorsque la Terre traverse cet essaim, les météoroïdes entre en collision avec les différentes couches de notre atmosphère à près de 200 000 km/h et donnent naissance à des astrométéores, appelés également "étoiles filantes", bien qu'il n'y ait aucun lien avec ces astres.
Le courant de météoroïdes rencontre notre planète entre le 20 juillet et le 25 août, avec un pic d'intensité entre le 11 et le 15 août et un maximum aux alentours du 12 août (à +/- 2 nuits). Le pic diminue d'année en année, mais la période propice pour 2023 aura lieu le dimanche 13 août entre 4h et 23h. Une autre période particulièrement active pourrait se produire le lundi 14 août entre 3h et 4h45.
Les perséides portent le nom de la constellation d'où elles semblent provenir (le radiant); Persée dans ce cas précis.Les pluies de météores étant imprévisibles, il est doublement recommandé de répartir ses observations sur une période de 24h à 48h avant et après le pic. Enfin, certaines perturbations récentes de la trajectoire de la comète ont donné naissance à des essaims isolés qui peuvent nous surprendre et augmenter le taux horaire, de manière très brève.
A surveiller donc...--------------------------------------------------------------------------------------
Pour la petite histoire :
Le pic de cet événement céleste, se rapproche du jour où l’on célèbre le martyre de Saint Laurent, diacre du pape Sixte II, mort le 10 août 258 à Rome. Pendant son supplice, le Saint aurait versé des larmes remarquables, destinées à errer dans les cieux pour ne redescendre sur Terre que la nuit du 10 août de chaque année. D’où la croyance populaire selon laquelle, en observant un météore (en regardant les "larmes" de Saint Laurent donc) nous voyons nos vœux se réaliser.
La pluie des Perséides est l’essaim le plus populaire de l'année étant donné qu'il se produit lors de la période estivale (pour le nord), mais contrairement à une croyance persistante, le ciel d’été n’offre pas plus d’objets à observer et n'est pas le plus beau, mais il est plus agréable de sortir de chez soi du fait de la douceur de ses nuits ;-)Les pluies de météores ne sont pas rares, bien au contraire. Plusieurs d'entre elles illuminent notre ciel tout au long de l'année ("Géminides" mi-décembre, "Léonides" mi-novembre, etc.) et il ne faut donc pas attendre les Perséides et les "Nuits des étoiles" pour sortir et profiter du spectacle.
Observation des étoiles filantes :Pour observer une pluie de météores, inutile de se désespérer à trouver un télescope, le plus gros du spectacle se produira sur la totalité du ciel (un télescope réduisant votre champ de vision, vous louperez forcément le spectacle). S'éloigner des villes et de leur pollution lumineuse reste le réflexe le plus important à avoir. Ensuite, la meilleure période horaire d'observation se situe entre 2h et 6h du matin, car c'est à ce moment-là que nous regardons droit devant nous dans l'espace et recevons donc beaucoup plus de poussières météoritiques (imaginez des flocons de neige virevoltants autour de vous lorsque vous roulez en voiture. Sont-ils plus nombreux sur le pare-brise arrière ou celui de devant ?
Vos yeux, une chaise longue et des vêtements chauds seront vos meilleurs alliés (les nuits sont parfois fraîches, même l'été, et l’humidité a vite fait de décourager les plus téméraires). Si votre point d'observation est situé dans une zone parfaitement sombre, pensez à emporter une lampe rouge, afin de ne pas perdre votre acuité visuelle nocturne.Bonnes observations à tous !
Cliquez sur l'image pour agrandir.
Bolide au dessus du mont Gozzi, vu depuis Afa.
Crédit photo : Alesiu Giacomoni
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Par Alexis-Giacomoni le 23 Mars 2014 à 15:14
Les années bissextiles.
Tout le monde est accoutumé aux années bissextiles, introduisant le fameux 29 février, mais pourquoi cet ajout tous les 4 ans à notre calendrier. Un peu d’histoire…
De nos jours, nous utilisons (presque partout sur la planète) le calendrier Grégorien, un calendrier solaire conçu à la fin du XVIe siècle pour corriger les dérives du calendrier Julien (instauré par Jules César), jusqu’alors en usage et remplaçant lui-même le calendrier romain, qui comportait déjà une importante dérive de 90 jours, due à un système d’intercalation peu suivi.
Le calendrier Julien fut utilisé dans toute l’Europe, ainsi qu’en Afrique du Nord et ce, jusqu’en 1582 ou le pape Grégoire XIII instaura donc un calendrier qui porte son nom.
Le calendrier Julien se décalant de 1 jour en 134 ans, un changement devenait nécessaire.
Lorsqu’il fut décidé de le remplacer en 1582, il était déjà décalé de dix jours par rapport à l’année « tropique », ou l’intervalle de temps nécessaire pour que le Soleil reprenne sa place dans le cycle des saisons.
A ce problème « astronomique », venait s’ajouter un problème religieux : le décalage de plus en plus important de la date de Pâques vers l'été, alors que cette fête symbolise le printemps, le renouveau du monde.La réforme grégorienne avait donc pour objectif de réaligner notre façon de gérer le temps par rapport au Soleil, définir un nouveau système d’alignement sur l’année « tropique » et permettre un calcul simple et régulier de la date de Pâques.
Or, même si le calendrier Grégorien est bien plus proche de l’année « tropique » que les anciens systèmes, il existe encore de nos jours un léger décalage. En effet, le calendrier actuel possède 365 jours mais la Terre accomplit une révolution sidérale en 365 jours… et 6 heures (environ).
Pour être plus précis, nous avons 0,2422 jour de retard par an.
C’est pourquoi tous les 4 ans nous rajoutons un jour dans l’année, au mois de février.
Soit une année bissextile de 366 jours (« bissextile » venant du latin « bisexstilis » et signifiant deux fois 6). Nous corrigeons ainsi ce décalage.Mais (car il y a toujours un mais) 0,2422 × 4 = 0,98688. Nous sommes cette fois-ci en avance !
De très peu, certes, mais au fil du temps ce décalage se fera ressentir.
Le calendrier grégorien a une valeur moyenne de 365,25 jours ce qui est trop élevé par rapport à l’année « tropique » égale à 365,2422. Pour 1000 années écoulées, nous constatons un décalage de 7,50 jours. Alors dernière petite astuce pour se rapprocher de l’année solaire, nous n’ajoutons pas de 29 février tous les quatre ans aux multiples de 100, qui ne peuvent l’être également de 400.Exemple : 1600 et 2000 sont bissextiles (elles sont divisibles par 100 et par 400), mais pas les années 1700, 1800, 1900 (qui ne sont divisibles que par 100).
Ce qui change donc, ce n’est pas notre course autour du Soleil, mais uniquement notre façon de gérer le temps.
Pour déterminer si une année est bissextile ou non, procédez comme suit:
- Si l'année est divisible par 4, passez à l'étape 2. Dans le cas contraire, passez à l'étape 5.
- Si l'année est divisible par 100, passez à l'étape 3. Dans le cas contraire, passez à l'étape 4.
- Si l'année est divisible par 400, passez à l'étape 4. Dans le cas contraire, passez à l'étape 5.
- L'année est une année bissextile (elle a 366 jours).
- L'année n'est pas une année bissextile (elle a 365 jours).
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Par Alexis-Giacomoni le 25 Septembre 2013 à 00:25
Lorsque nous levons les yeux vers la Lune, nous constatons que celle-ci nous montre sans cesse le même visage, la même face donc. Une idée nous viens immédiatement à l’esprit : « la Lune est-elle donc immobile ? ». Eh bien en réalité c’est l’inverse. Si notre Lune ne tournait pas sur elle-même, elle nous présenterait au fur et à mesure la totalité de sa surface.
Voyons l’explication à l’aide de deux schémas:Hypothèse 1) La Lune ne tourne pas sur elle-même :
Sur ce schéma représentant le système Terre-Lune, notre satellite ne tourne pas sur lui-même mais uniquement autour de notre planète. Le point rouge nous sert de référence. Il est orienté en permanence dans la même direction (vers le Soleil dans ce cas). Le point jaune, lui, nous indique la partie de la Lune que nous voyons depuis la Terre (le personnage blanc et la flèche bleue indique la direction de notre regard). Nous constatons que le point jaune se déplace par rapport au rouge.
Nous pouvons donc en conclure que nous voyons à chaque position, un morceau différent de notre satellite (l’intégralité après un cycle complet).Hypothèse 2) La Lune tourne sur elle-même :Nouveau schéma, représentant toujours le couple Terre-Lune, mais cette fois-ci notre satellite tourne sur lui-même, en même temps qu’il tourne autour de la Terre. Le point rouge est là pour le prouver car il pointe chaque fois dans une direction différente. Nous constatons que la partie observée depuis la Terre (le point jaune) et le point rouge se superposent sans cesse, ce qui permet d’en conclure que nous voyons chaque fois le même morceau de Lune (la même face) ! Chaque fois que la Lune accomplit un quart de tour sur elle-même, elle se tourne vers nous.
Explication: Il faut à notre satellite environ 28 jours pour accomplir une révolution (un tour complet autour de notre Terre), mais il lui faut également le même nombre de jours pour accomplir une rotation (un tour complet sur elle-même). Cette synchronisation parfaite, donne donc l’illusion d’un astre fixe dans le ciel, qui nous regarde en permanence, or notre système est bien animé d’un mouvement très complet et complexe.Conclusion: Oui la Lune tourne sur elle-même ! J’ajouterai qu’il faut garder en tête que chaque astre, quel qu’il soit, tourne forcément sur lui-même. C’est une des lois de notre Univers. Tout tourne, rien n’est immobile…
Dossier réalisé par Giacomoni Alexis.
2 commentaires -
Par Alexis-Giacomoni le 6 Mai 2013 à 00:39
Quoi de plus passionnant mais aussi de mystérieux que la lumière ? Si vous ne voyez rien de prenant dans un tel sujet, j'espère vous faire changer d'avis grâce à cet article. Tout d'abord, il est utile de savoir ce qu'est la lumière.
La lumière est une onde électromagnétique ou plutôt un groupe d'ondes visibles par l’œil humain. Ces longueurs d'ondes sont représentées par un spectre et sont comprises entre 380nm et 780nm allant du violet au rouge.Ces longueurs d'ondes visibles sont en fait une décomposition de la lumière blanche. Le blanc n'est pas signe de l'absence de couleurs mais l'inverse ! C'est un mélange de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.
Avant 380nm et après 780nm, on retrouve également d'autres ondes électromagnétiques que l'on appelle aussi "lumières" mais à tort, car elles ne sont pas visibles à l’œil nu. Ces "lumières invisibles" (c'est contradictoire et pourtant...) sont appelées infra-rouges, ultraviolets, rayons gamma, rayons X, etc.
La lumière possède une trajectoire rectiligne dans les milieux transparents homogènes (composés d'éléments de même nature) comme le vide par exemple. Cette trajectoire peut changer lors d'un changement de milieu. Dans le vide, la lumière se déplace à une vitesse constante et bien plus grande que dans les autres milieux. La trajectoire changeante de la lumière est donc due uniquement à un changement de milieu.
En plus d'une trajectoire fixe (dans le vide), la lumière possède une vitesse constante. Cette vitesse est d'environ 300 000 km/s (299 792 458 m/s-1). Cela signifie que si un faisceau de lumière partait de votre main pour faire le tour de la Terre, celui-ci aurait eu le temps de boucler une révolution complète sept fois en une seule seconde ! Cette constante ne l'est réellement qu'à condition que les photons (les particules de lumière) aient une masse nulle et que la propagation de ces photons s'effectue dans le vide absolu.
La vitesse de la lumière est également constante d’un repère inertiel à un autre. C'est à dire que, quel que soit le repère de référence et quelle que soit la vitesse de l’objet émettant le faisceau de lumière, un observateur obtiendra la même mesure.Exemple ici avec une lampe torche. La torche est allumée, dans les deux cas, au même moment. Seule différence, dans le second cas, la torche est en mouvement et possède donc une vitesse v. Elle se déplace et est allumée au même moment que la torche fixe au point To. Au point de mesure T1, la lumière a parcouru dans les deux cas, la même distance et dans le même temps.
La vitesse de la lumière a donné naissance à une unité de mesure de distance dans l'Univers: l'année-lumière (a-l).
Une année-lumière correspond à la distance parcourue par la lumière (un photon plus exactement) dans le vide et en l'absence de champ gravitationnel ou magnétique, pendant un an, soit environ 10 000 milliards de kilomètres (9 460,895 milliards de kilomètres pour être plus précis).
Cette unité de mesure, permet d'exprimer les distances interstellaires (entre les étoiles) et les distances intergalactiques (entre les galaxies).
Lorsque l'on dit par exemple d'un objet, qu'il se trouve à 26 années-lumière du Soleil, comme l'étoile Vega, cela signifie qu'il se trouve à 260 000 milliards de kilomètres de notre étoile. Cette distance nous permet également de savoir combien de temps la lumière provenant d'un astre a voyagé dans l'espace avant de frapper notre rétine. Un exemple: la galaxie d'Andromède (M31) se situe à 2,3 millions d'années-lumière de nous, ce qui signifie que sa lumière à voyagé dans l'espace pendant 2,3 millions d'années avant de nous parvenir ! Même des objets assez proches de nous, ne nous envoient pas une image instantanée. La Lune se trouve à environ 380 000 kilomètres de nous, sa lumière met donc 1,3 secondes pour nous parvenir. Le Soleil quant à lui est à 150 millions de kilomètres, sa lumière met 8 minutes et 20 secondes pour nous éclairer et nous réchauffer. Vous l'aurez bien compris, en dehors des satellites artificiels très proche de nous, lorsque nous regardons vers l'espace, nous ne recevons que des images du passé. Les objets lointains nous montrent une image qui aujourd'hui a probablement évolué.L'image suivante, par exemple, nous montre les galaxies des chiens de chasse (M51), deux galaxies en interaction situées à 27 millions d'années-lumière. La lumière de ce couple galactique est donc très vieille, ce qui laisse supposer qu'aujourd'hui les deux galaxies ont beaucoup évolué et peut-être même fusionné.
Malgré tout cela, une question reste en suspens: la vitesse de la lumière est-elle la vitesse ultime ?
Eh bien oui ! En tant que constante physique elle est toujours en tête du peloton. Mais en incluant une petite dose de géométrie, le modèle se retrouve perturbé.
Les galaxies possèdent une vitesse de déplacement bien inférieure à celle de la lumière, seulement ces galaxies subissent également un autre déplacement dans l'espace indépendant de leur mouvement propre: l'expansion de l'Univers.
Dans une certaine logique, ces galaxies ne se déplacent pas par elles-mêmes dans cette expansion, elles sont mues par un agrandissement de leur espace de vie. Pour bien comprendre le principe, il suffit de réaliser une petite expérience très simple à mettre en œuvre.Equipez-vous d'un ballon de baudruche, de quelques gommettes et d'un bon souffle.
1) Gonflez un peu le ballon et collez-y une dizaine de gommettes séparées de quelques millimètres.
Pour des raisons pratiques, marquez deux d'entre-elles à l'aide d'un feutre et mesurez la distance qui les sépare.
2) Continuez à gonfler le ballon un petit peu, puis mesurez à nouveau la distance entre les deux gommettes.
3) Recommencez plusieurs fois (en évitant d'éclater le ballon, le "big rip" sera pour un autre article ^^)On constate bien que ce ne sont pas les gommettes (les galaxies) qui se sont déplacées, mais bien l'espace dans lequel elles évoluent qui a changé de taille et par la même occasion les a déplacé.
Maintenant que ceci est entendu, il faut aussi savoir que les galaxies, grâce à cette expansion, s'éloignent les unes des autres de manière (presque) proportionnelle à leur distance (la loi de Hubble). Ce déplacement est observé grâce à un phénomène appelé "Redshift" ou "décalage vers le rouge". Plus une galaxie s'éloignera, plus son spectre lumineux tendra vers le rouge. Au contraire plus elle se rapprochera, plus son spectre tendra vers le bleu. Il est également acquis que plus une galaxie sera lointaine, plus elle s'éloignera rapidement. Sa vitesse va donc augmenter jusqu'à un jour dépasser...la vitesse de la lumière ! Alors bien sur, ce n'est pas un déplacement né d'une force a proprement parlé. Nous l'avons déjà vu, ce n'est pas la masse en elle-même qui se déplace, mais l'Univers qui s'élargit et qui repousse ses limites, en bousculant les objets qui y gravitent. En résumé, au niveau physique, la lumière reste et restera la reine de la vitesse !
Petite "étrangeté", la galaxie d'Andromède se rapproche de nous, tout comme certaines autres galaxies sont condamnées à se rencontrer et à fusionner. En réalité, l'étrangeté n'est qu'une erreur, une confusion entre "force" (ou dynamisme) et "géométrisme".
Oui, les galaxies s'éloignent sous l'effet de l'expansion et oui, certaines se rapprochent les unes des autres, car si quelques galaxies se trouvent très loin de nous et ont une vitesse supra-luminique qui nous empêche de les observer (elles vont plus vite que la lumière, donc cette dernière ne nous parvient jamais) l'expansion peut se heurter à une rivale de taille : la gravité !
Cette force qui attire les objets les uns aux autres peut dans certains cas, devenir plus forte que cette expansion, en particulier pour une galaxie proche de nous comme Andromède.Cette dernière subit l'expansion de l'Univers comme toutes les autres galaxies, et a donc tendance à s'éloigner de nous, mais elle est également attirée par la gravité de notre galaxie (cette dernière subit également celle d'Andromède), qui va surpasser cette expansion. L'espace se dilate et l'éloigne de nous, mais la gravité l'attire de manière plus forte et donc la rapproche (reculer d'un pas et avancer de deux, en quelque sorte.). Si l'expansion de l'Univers n'existait pas, la galaxie d'Andromède foncerait vers nous à une vitesse bien supérieure.
Andromède va donc, d'ici 2,5 milliards d'années, nous rencontrer pour donner lieu à une somptueuse fusion avec notre galaxie, la voie lactée.Dossier réalisé par ALEXIS GIACOMONI.
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